Tout savoir sur les télescopes Celestron Schmidt-Cassegrain
Depuis la production pour la première fois au monde, en 1966, des premiers Schmidt-Cassegrain destinés aux astronomes amateurs Celestron n'a cessé d'innover et d'améliorer cette brillante idée. La configuration Schmidt-Cassegrain comporte plusieurs avantages par rapport aux autres configurations telle qu'une surprenante compacité. Le célèbre Celestron C14 d'un diamètre de 355mm mesure en longueur seulement 788mm! Il est transportable par une seule personne contrairement à des instruments de mêmes diamètres et de configurations optiques différentes.
Découlant de la version Cassegrain, cette configuration catadioptrique est composée d'une lentille (lame de Schmidt) et d'un miroir primaire percé au centre et d'un miroir secondaire. La lame corrige certaines aberrations permettant de produire des miroirs à moindre coût. C'est cette association qui a permis une production en série des télescopes Schmidt-Cassegrain démocratisant la pratique de l'astronomie à travers le monde.
279mm : Un excellent grand diamètre!
Le but d'un instrument d'astronomie consiste à collecter le maximum de lumière et de la restituer le mieux possible. Le C11 fait parti du domaine des instruments de rêve. Véritable entonnoir à lumière celui-ci récolte pratiquement deux fois plus de lumière qu'un télescope de 200mm. L'observation du ciel profond est donc très diversifiée et richement détaillée. Les plus beaux objets telle la nébuleuse de la Lyre, M27 ou la grande nébuleuse d'Orion sont beaucoup plus lumineux et révèlent des détails insoupsonnés. En imagerie, la luminosité apportée par les 279mm du miroir primaire invite l'amateur à s'aventurer dans des domaines exotiques. Surveillance de supernovae, recherche d'astéroïdes ou de comètes, transit de planètes extrasolaire... de nouvelles fenêtres sur l'Univers riches de découvertes s'ouvrent à vous.
La magnitude limite, dans un ciel très noir, est de 14.8 pour cet instrument. Des milliers d'objets peu lumineux sont ainsi à la portée de ce 279mm dont la résolution de 0.42 secondes d'arc permet de distinguer de fins détails. En effet, grâce à un rapport d'ouverture intermédiaire à f/10, le C11 est parfaitement adapté tant à l'observation des surfaces planétaires qu'aux objets du ciel profond. Saturne dévoile ses anneaux d'une étonnante manière et laisse entrevoir des détails pourtant situés à des milliards de kilomètres tels que des bandes nuageuses de part et d'autres de son équateur ainsi que la fameuse division de Cassini. La première vision est souvent un choc, les observations suivantes sont toujours plaisantes tant la "planètes aux anneaux" est fascinante.
Jupiter, la plus grande planète du système solaire, entourée de ses satellites galiléens est encore plus riche de détails atmosphériques permettant même de voir, avec un peu de pratique, la célèbre Grande Tâche Rouge. Découvrez aussi les mondes colorés d'Uranus et Neptune ou la lointaine Pluton. La Lune observable dans des zones de fortes pollutions lumineuses donne l'impression, surtout à l'aide d'une tête binoculaire d'être survolé. Montagnes, mers, vallées et cratères lunaires sont tellement beaux et nombreux qu'il vous faudra plusieurs années pour tous les apprécier. Concernant l'observation du ciel profond celle-ci est presque sans limite, tant la diversité des d'objets à observer est importante. Le C11 démontrera toute sa puissance dans un ciel sombre, à l'aide si possible du réducteur de focale f/6.3 Celestron. Nébuleuses planétaires, nébuleuses diffuses, galaxies spirales, amas globulaires, vestiges de supernovae parsèment notre ciel et montrent des détails riches et variés suivant le grossissement et les filtres utilisés.
Enfin, les meilleures images sont souvent réalisées avec des instruments de grand diamètre pourtant limités par les perturbations de notre atmosphère. En effet dans les instants furtifs de faibles turbulences atmosphériques, le C11 dévoilera son potentiel grâce à la photographie courte pose. Le pouvoir séparateur, capacité de l'instrument à distinguer de fins détails, rentre alors pleinement en jeu permettant d'obtenir par cette technique d'imagerie des images haute résolution réservées aux instruments professionnels il y a encore quelques années.
Traitement Starbright XLT
Il ne suffit pas de collecter le maximum de lumière il faut aussi la transmettre de la meilleure façon possible. Dans ce domaine Celestron est passé maître en la matière en proposant en série sur les gammes XLT, Edge, CPC... le traitement haute performance Starbright XLT. La traversée de la lame de Schmidt et la réflexion sur les deux miroirs de l'instrument ont pour effet de diminuer la quantité de lumière résultante. Pour minimiser les pertes Celestron a développé 2 solutions optimisées à la fois pour l'observation visuelle (spectre visible) et aussi, ce qui constitue une prouesse incroyable, pour l'imagerie CCD (spectre élargi vers l'ultraviolet et l'infrarouge).
Tout d'abord les miroirs sont recouverts d'un traitement unique au monde composé de différentes couches très fines d'aluminium (Al), de quartz (SiO2) et de dioxyde de titane (TiO2). La courbe pointillée représente le taux de réflectivité des traitements appliqués aux miroirs primaire et secondaire. La réflectivité moyenne est de 93% de 400nm jusqu'à 750nm. Le traitement anti-réflexion déposé avec une très grande maîtrise des dépôts sous vide est composé d'éléments tels que la fluorite de magnésium (MgF2) et du dioxyde d'Hafnium(HfO2). La courbe pleine représente le taux de transmission à travers la lame correctrice, ce taux évolue en moyenne autour de 97% (!).
En combinant les performances des traitements optiques aux taux de transmission des miroirs utilisés, le traitement Starbright XLT est en moyenne 16% supérieur au précédent traitement Starbright. Un gain appréciable et actuellement le meilleur traitement au monde si toutefois le renvoi coudé utilisé ainsi que les oculaires sont du même niveau.
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