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Portrait d'Astrophotographe - Jean-Paul Oger
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➤ Présentation
Jean-Paul s’est lancé dans l’astrophotographie relativement tard, en 2020… Et pourtant, il s’est déjà fait une belle place dans le milieu, en publiant régulièrement des images à couper le souffle !
Il nous fait l’honneur d’être la photo de la semaine de la rentrée 2025, avec une Saturne d’une définition impressionnante.
Qui est-il vraiment ?
Quand on lui demande son domaine de prédilection, la réponse est sans appel : “Je fais seulement du planétaire. J’adore également le ciel profond, mais cela reste du visuel. Les planètes sont ma véritable passion. Voir Jupiter et Saturne toujours en mouvement, le ballet de leurs lunes, capturer des transits… cela m’émerveille toujours.”
Inspiré par des références du milieu comme Jean-Luc Dauvergne, William Pellissard ou encore Thierry Legault, c’est d’abord son père qui lui a transmis la passion de l’astronomie, alors qu’il n’avait que 9 ans. “Il est tout autant passionné par les planètes et la conquête spatiale. C’est lui qui m’a vraiment transmis cette envie.”
L’astrophotographie est entrée dans sa vie à la naissance de son fils, et est depuis devenue sa grande spécialité… pour notre plus grand plaisir !
Légende : Jean-Paul Oger avec l’un de ses instruments, le télescope Cassegrain Kepler de 254mm f/12
Un amateur… au service de la science :
Actif et engagé, Jean-Paul est aussi un véritable moteur dans le domaine scientifique :
- Il participe aux recherches sur les impacts sur Jupiter
- Il publie régulièrement sur le site de la NASA, dans le cadre du programme de la sonde Juno, afin d’aider les équipes scientifiques de la mission.
➤ Son matériel
Le setup utilisé pour sa photo de la semaine repose sur un beau Dobson SkyWatcher 16” (406mm) Flextube GoTo, légèrement modifié au niveau du porte-oculaire, avec l’ajout d’un moteur de mise au point ZWO.
Côté train optique, on retrouve :
- Deux caméras, utilisées pour gagner en résolution
- Un correcteur de dispersion atmosphérique (ADC), qui compense les décalages de couleurs causés par l’atmosphère terres
- Et deux lentilles de Barlow 2,7x, qui permettent à la fois de réduire la coma propre au télescope de type Newton, et d’effectuer un réglage précis de la collimation.
Évidemment, la caméra monochrome est équipée de sa propre roue à filtres, indispensable pour le travail en couches séparées. Un setup affûté, pensé pour les objets exigeants… et maîtrisé comme il se doit.
➤ Son panier Optique Unterlinden
🔭 Télescope Dobson Sky-Watcher 400mm FlexTube Go-To ➔ https://bit.ly/47TXeG3
⚙️ Roue à filtres EFW ZWO 7 positions 7x50.8mm ➔ http://bit.ly/4mIKOFA
💎 Moteur de mise au point EAF-N ZWO ➔ https://bit.ly/47YFhpP
📸 Caméra monochrome ZWO ASI585MM ➔ http://bit.ly/46jR9BC
📸 Caméra monochrome ZWO ASI664MC ➔ https://bit.ly/45LoXrh
Vous l’aurez évidemment reconnue : voici la majestueuse Saturne, accompagnée de quelques-uns de ses satellites, comme Titan (en haut à gauche) ou Rhéa (le premier à droite), dont on distingue même l’ombre portée sur la planète. Jean-Paul attire particulièrement l’attention sur l’ombre des anneaux projetée sur le globe, un détail subtil qui témoigne du pouvoir de résolution de son télescope.
➤ Zoom scientifique
Maintenant que vous avez pu contempler Saturne dans toute sa splendeur… observons-là de plus près. L’image de Jean-Paul ne montre pas “juste” la planète : elle révèle une quantité impressionnante de détails, qu’on vous aide à repérer ici
1️⃣ Titan – Le plus gros satellite de Saturne, facilement identifiable par sa teinte légèrement orangée
2️⃣ Téthys – Plus petit et moins lumineux, mais bien visible grâce à la qualité de l’image
3️⃣ Rhéa – L’un des satellites les plus brillants de Saturne, dont l’ombre est visible sur le globe de la planète (en bas à droite)
4️⃣ Dione – Un autre satellite majeur, visible lui aussi, légèrement en retrait
Mais ce n’est pas tout… regardez bien l’ombre des anneaux projetée sur le globe : un détail fin, mais révélateur du relief et de la profondeur de l’ensemble.
Et comme si cela ne suffisait pas, Jean-Paul a récemment franchi une nouvelle étape dans sa carrière d’astrophotographe : ses images de Saturne, prises les 16, 19 et 22 août 2025, ont révélé une structure nuageuse en forme de décagone au pôle Sud de la planète géante.
Sous l'impulsion de Christophe Pellier qui l'incite à faire cette projection polaire Sud, il fait une observation inédite, transmise aux chercheurs en planétologie, et qui rappelle le célèbre hexagone polaire du pôle Nord de Saturne. Ce type de contribution illustre parfaitement l’importance du travail des amateurs, capables de compléter et d’enrichir les observations professionnelles.
➤ Conclusion
Entre passion personnelle, prouesses techniques et implications scientifiques, Jean-Paul Oger incarne à merveille le rôle de l’astrophotographe moderne : curieux, rigoureux, généreux dans le partage de ses images et de ses découvertes. Un exemple inspirant qui prouve que l’astronomie amateur a encore de beaux jours devant elle… et qu’elle peut même participer à écrire les pages de la science d’aujourd’hui.
➤ Sites et réseaux sociaux de Jean-Paul Oger
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